Qui êtes-vous ? Comment décrivez-vous votre art ?
Fares Yessad, artiste plasticien, je vis et je travaille actuellement à Alger. J’ai fait l’école des beaux arts d’alger et suis sculpteur de formation .
Je ne peux décrire mon art car je trouve qu’il se devloppe et évolue selon le contexte. Je travaille sur des projets et chacun d’eux dégage des images differentes. N’ayant pas de style bien précis (nomade pictural ), il y a, toutefois, un fil conducteur entre tous les traveaux que j’ai déjà réalisé.
Chaque concept m’ouvre une porte vers le prochain, une sorte de continuité, car au final, tout est lié à tout.
Ce qui m’interesse, c’est les banalités. Essayer d’analyser les comportements, trouver des liens avec les situations concrètes ou encore combiner des concepts à partir des paradoxes.
Dans quelle atmosphère créative êtes-vous le plus à l’aise ?
Je suis à l’aise dans toutes les atmosphères, je crée mes propres conditions de travail et je prefère les travaux en groupe. En effet, cela me permet de partager, d’apprendre, c’est plus riche et plus intéressant de recevoir des critiques mais aussi de développer mon propre sens de la critique (sur le plan de la forme et du fond)
Que pensez-vous du paysage artistique et culturel algérien ?
La création artistique seule ne suffit pas , puisque c’est dans un ensemble qu’on peut dire si y a vraiment une évolution ou pas. Il y a certes, de plus en plus de talents qui émergent, une véritable richesse dans le language pictural algerien actuel , mais s’il n’y a pas un accompagnement à la création, la tâche devient de plus en plus dure. On ne peut parler actuellement de marché de l’art en Algérie ce qui rend toujours la création timide, car après chaque production faut qu’il y ait une chaine : diffusion, promotion puis commercialisation.
Nous n’avons pas encore un nombre considérable de critique d’art , de galeristes , de collectionneurs et de journalistes spécialistes .
Si vous pouviez en changer une chose, ça serait laquelle ?
Si je peux changer une chose ce serait peut-être, le système éducatif ou bien la séparation entre le politique et le religieux. Enfin, j’ai l’impression que l’Algérie s’ouvre de plus en plus timidement.
Présentez-nous une de vos œuvres ?
Une oeuvre , je ne sais la quelle choisir , je les préfère toutes. Si on choisit de parler de « ahfedh lmim « , La Loi de silence qui, avant de passer au concept de l’oeuvre, possède sa propre histoire.
Cette fresque possède donc une plus grande dimension. Aujourd’hui, nous vivons dans une société Algérienne pleine de complexes et de contradictions.