C’est un samedi de l’année 2011 un peu par hasard que j’ai croisé l’artiste Salah Hioun ou plutôt ses œuvres, au Musée National des Beaux-Arts d’Alger .
En cette période-là et encore jusqu’à sa mort, Salah Hioun, né en 1936, à Collo était considéré comme le doyen de la peinture algérienne.
Enfant de l’école des Beaux-Arts d’Alger, il est attiré par la peinture mais surtout la gravure.
Cet artiste discret organise sa première exposition en Algérie en 1964.
La gravure étant sa principale passion, il a fait en sorte de choisir des métiers qui l’entretiennent, à savoir, travailler à l’atelier de gravure de la Banque Centrale ou celui de l’Entreprise Nationale des Arts Graphiques ( ENAG).
Les oeuvres de Hioun ne se prennent pas dans leur ensemble mais plutôt dans leur unicité. On a l’impression que chaque œuvre se suffit à elle-même, nul besoin des autres pour comprendre l’artiste, sa démarche.
Des visages féminins marquent souvent les œuvres de l’artiste, ils nous dévisage, presque irréel et nous interpelle. Beaucoup associent cette influence à Issiakhem mais il nous semble impossible de confondre une œuvre d »Issiakhem avec celle de Hioun.
Nous ressentons une certaine sérénité et quelque part, du calme qui se dégage du travail de l’artiste, chose que nous ne retrouvons pas forcément dans le travail d’Issiakhem. Dites-nous si vous partagez notre avis ?!
En somme, Salah Hioun qui souvent reste inconnu du grand public, nous laisse un héritage artistique serein et hétéroclite, peinture gravure et collage ont été utilisés pour son expression.
Ses oeuvres témoignent d’une époque et d’une pensée qui méritent aujourd’hui, à défaut d’hier, une rétrospective digne de l’artiste.
