Idées/Réflexion

Œuvres d’art et lieux d’exposition : qui s’adapte à l’autre ?

Beaucoup de jeunes artistes en Algérie cherchent des lieux d’exposition, des lieux pour aller à la rencontre de leur public. Aujourd’hui, le net et plus précisément les réseaux sociaux, est le moyen le plus utilisé par nos artistes pour faire connaître leur travail.

Mais le contact à l’œuvre, à l’artiste, à un parcours d’exposition reste un moyen immersif et de médiation plus intéressant qui malheureusement ne s’offre pas à tous.

À défaut du net, la question du lieu d’exposition reste posée, plus précisément, du lieu d’exposition adapté à la démarche artistique, la thématique et la typologie des œuvres.

Force est de constater que certains lieux d’exposition ou des galeries ne s’adaptent pas au final à certains travaux ou expositions.

Ce qui nous fait dire cela est une récente exposition très  intéressante intitulée Delirium qui a eu lieu dans une galerie sur à Alger.

Le mot Delirium est à notre sens trop grand pour être cantonner dans une galerie. Quand on reprend la définition du mot, on a l’impression que cette exposition est une frustration. La frustration de ne pas être sorti du cadre, et quand on dit cadre, on peut penser à l’œuvre en elle-même ou le cadre classique d’une exposition. Un lieu underground, un immeuble , un espace ouvert où ce délire aurait interpellé davantage  avec des performances en live, qui auraient été à notre sens et selon notre ressenti, à la hauteur de la capacité créatrice des artistes exposants.

 

En effet il faut oser, c’est là où on se pose la question suivante : Est-ce que l’introduction du street art dans une galerie est un délire osé ? Quand on prend notre contexte local, je dirai que oui. Le street art fait encore peur aux gens, il inspire parfois des actes de vandalisme,  mais on dit qu’il faut oser encore plus et délirer encore davantage car c’est peut-être bien la seule fantaisie que l’on peut se permettre de nos jours.

 

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