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Itar : Geronimo par Rafik Nahoui

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Ce week-end, sur la ville de Biskra, se tenait l’exposition « Altitude 122.78″ par les artistes Midou Dambri et Rafik Nahoui, le duo infernal. Alors que Midou avait déjà participé au concept d’itar, nous accueillons aujourd’hui, Rafik qui se prête au jeu des questions Thakafat.

Qui êtes-vous ? Comment décrivez-vous votre art ?

Je m’appelle Nahoui Rafik je suis né en 1992 à Biskra où je vie et m’exprime souvent. Je suis un artiste en fuite permanente, je considère la réalité comme étant une véritable prison qui nous pousse à non seulement, nous renfermer sur nous-mêmes et en plus d’accepter ce renfermement. Quelque part, il est nécessaire de se mentir à soi-même, de se fixer un rêve irréalisable et de quand même, le suivre.

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Dans quelle atmosphère créative êtes-vous le plus à l’aise ?

Mon art est une forme délivrance. C’est un mariage d’amour et non un mariage de raison où l’on est communion sans contrepartie. J’utilise plusieurs techniques et formes artistiques pour ne pas me contraindre dans une seule catégorie et ainsi, avoir une plus grande liberté d’expression artistique.

Je suis un amoureux des belles paroles et de littérature, française et surtout arabe. Cela m’inspire beaucoup et mes œuvres reflètent cet amour pour les mots. Depuis mon enfance, j’ai intégré une école de musique Andalouse où je joue du violon en dépit d’une éducation artistique classique. Je citerai également la culture Hip Hop comme élément influent sur mon travail . Souvent en Duo avec l’artiste Midou Dambri, notre complicité nous permet de relater une histoire ou un fait à travers un assemblage de textes et d’images, photos ou vidéos. 

Que pensez-vous du paysage artistique et culturel algérien ?

Je pense qu’il y a vraiment une nouvelle scène artistique qui émerge en Algérie. Je connais beaucoup de jeunes artistes Algériens qui débordent de talent, chose que je respecte énormément car il faut être courageux pour faire de l’art en Algérie. L’art n’est pas un sprint ou un passe-temps mais une course d’endurance qui requiert  beaucoup d’énergie et de réflexion.

Si vous pouviez en changer une chose, ça serait laquelle ?

Sans doute les rond-points qu’on met aux entrées de la ville de Biskra…

Présentez-nous une de vos œuvres ?!

je vous présente « Geronimo » qui pour moi retrace l’histoire du colonialisme qu’a vécu l’Algérie et qui est toujours d’actualité. Geronimo est un collage constitué de plusieurs pièces coupées précieusement de façon à obtenir une mosaïque. Les pièces sont juxtaposées et espacées sur un fond blanc qui laisse penser à la paix mais au vide aussi. Ce tableau est un voyage à la fois historique et visuel à travers l’histoire de l’Amérique, le tout englobé dans le personnage de Geronimo, un amérindien Apache, reconnu et respecté pour son courage et son combat acharné contre l’occupation Mexicaine et Américaine. Chose qui fait de lui un personnage très marquant dans l’histoire du peuple amérindien et même Américain.

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