Littérature

Lecture du mois : Panorama de la bande dessinée algérienne 1969-2009

bande dessinée algérienne

Beaucoup d’entre nous et j’imagine les plus jeunes,  ont l’impression que l’histoire de la BD  algérienne a commencé avec la 1ère édition du FIBDA en 2008. Or, le remarquable  projet de Lazhari Labter initié il y a déjà plus d’une vingtaine d’années et ayant abouti en 2009, démontre bel et bien le contraire. Son ouvrage retrace à lui seul  quarante ans de l’histoire de la bande dessinée algérienne.

L’auteur considère cet ouvrage comme une œuvre de vulgarisation adressée à tous les fans du 9ème art, mais également à tous les  passionnés et curieux  de culture.

L’auteur nous dresse, au premier chapitre,  une chronologie de l’histoire de la BD de sa naissance aux USA à  son évolution dans le monde avec un focus sur le monde arabe puis l’Afrique.

Le second chapitre est largement consacré à l’Algérie, on y apprend que la première BD algérienne  intitulée «  Naâr, une sirène à Sidi Ferruch »   de Mohamed Aram a été  publiée en 1967 sur le journal Alger- Actualités.

Il aborde, par la suite, l’année 1969 qui voit l’apparition de la revue M’qidech à laquelle le troisième chapitre du  livre est totalement consacré.  Cette dernière révolutionne le paysage de la BD à l’époque, avec des personnages tels que Bouzid et Zina, Richa, Didine qui ont vu le jour. Mquidech est éditée jusqu’en 1973.

Nous arrivons au quatrième chapitre qui nous rappelle une période où de nombreux projets et revues voient le jour, mais qui pour la plupart, ne dépassent pas le premier numéro.

Puis vient la période de publication d’albums par quelques noms établis de la BD algérienne,  suivie de la décennie noire où l’on a davantage vu les caricaturistes à l’œuvre.

Enfin, il y eut l’année 2008 depuis laquelle la bande dessinée a son rendez-vous annuel avec le public, à travers le FIBDA. Festival qui nous a permis de découvrir beaucoup de jeunes talents tout en donnant  envie également à d’autres de s’y mettre.

En bref , nous avons adoré le livre , parce qu’il est écrit avec passion et avec le souci de nous doter de tous les détails ayant trait à la bande dessinée algérienne , on est heureux de voir les planches , de voir les entretiens faits avec les artistes bédéistes , de découvrir ou redécouvrir les premières pages de Mqidech et lire les biographies des artistes.

Cela étant dit, on reste sur notre faim, car c’est un ouvrage qui s’est limité à la période 1969-2009. Nous avons bien envie de savoir ce qui s’est passé depuis, où est-ce que nous en sommes ? Et finalement, sommes-nous enfin réconciliés avec le neuvième art ?

 

Leave a Comment