Un des contrastes marquants de bon nombre d’expositions sur Alger est le jour où l’on décide d’y aller.
Le jour du vernissage, il y’a foule, on se marche sur les pieds et on se fait forcément prendre en photo, photo que l’on retrouvera sur le fil d’actu Facebook ou une vidéo d’une chaîne TV lambda, on revoit souvent les mêmes personnes et on coche très vite la case « Done » au bout de 15 minutes de tour .
Passé ce jour, on a très souvent le privilège d’avoir un espace d’exposition quasi privatisé, surement envié par les foules humaines qui se déversent sur les grandes expositions européennes ou asiatiques.
Et c’est souvent à ce moment la que je me pose les questions suivantes :
A quoi sert une exposition d’art en Algérie?
Avons nous les statistiques du nombre de visiteurs par exposition ?
Est-ce aujourd’hui un format d’investissement intéressant et efficace pour le secteur culturel ?
Je n’ai pas de réponse au deux premières questions, je dirais pour la dernière que ni l’école ni la société ne nous apprennent à aller à une exposition et/ou à la comprendre, il faudrait peut-être que nos expositions soient accompagnées par un travail de pédagogie, notamment en vulgarisant les thématiques abordées car on remarque bien souvent un manque d’information et de médiation envers le public.
Aujourd’hui, une minorité se sent concernée par ce type d’événement, peut être plus par effet de mode que par pur intérêt. Entre temps, on profite des expositions quasi exclusives.
