En 1902, Le voyage dans la lune, célèbre roman de Jules Vernes, est adapté au cinéma par Georges Méliès. Depuis, les adaptations d’oeuvres littéraires en oeuvres cinématographiques se succèdent permettant au Figaro de conclure après une étude qu’un film sur cinq, serait né d’un livre.
Cependant, ces adaptations ne sont pas toujours bien exécutées et provoquent souvent de la frustration chez le lecteur / spectateur. Comme elles peuvent être de véritables réussites alors justement, du livre au film, qu’en est-il de l’adaptation cinématographique ?
Tout d’abord, l’adaptation du livre en film se présente comme une nécessité plutôt d’un choix. En effet, l’industrie cinématographique est budgétivore et a besoin de bons sujets qui dans notre cas, auront déjà fait leurs preuves en tant qu’oeuvres littéraires avant d’être introduits comme scénarios.
Si le livre s’annonce au service du cinéma, il faut aussi se demander comment le cinéma peut-il être au service du livre ou du moins ne pas le trahir.
Il est indéniable que, de nos jours, le cinéma est bien mieux installé dans la majorité des quotidiens que le livre. Ces adaptations ne vont-elles pas au final renforcer ce monopole et contribuer à la disparition du livre ou au contraire, elles pourraient servir à en faire la promotion ?
Quant à la question de la trahison de l’histoire en elle même, il est certain qu’elle ne peut être complètement transposée dans un film car trop détaillée, elle ne tiendrait pas les contraintes de temps. Il en faut donc davantage pour qu’une adaptation soit réussie, c’est à dire qu’elle fasse un bon film sans dénaturer le livre.
Nous terminerons sur les paroles de Julien Gracq qui disait de l’adaptation : » pour qu’un roman devienne un très bon film , il faut que le film soit autre chose. Il s’agit de chercher une sorte d’équivalent mais qui ne se limite pas à la simple transposition visuelle ».
Pour en savoir plus, rendez-vous sur ce premier et second lien.
