Le patrimoine est à l’honneur ce mois ci en Algérie, beaucoup de manifestations sont organisées sur le territoire national jusqu’au 18 mai prochain. Un mois qui vise à valoriser notre patrimoine et sensibiliser quant à l’importance de sa sauvegarde.
Nous avons décidé de vous parler du patrimoine immatériel , un patrimoine moins proéminent que les monuments ou autres vestiges mais qui revêt pour nous une importance égale sinon plus grande.
Pour reprendre la définition de l’UNESCO , un patrimoine immatériel est l’ensemble des pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leurs sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel.
Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération. Il est recréé en permanence par les communautés et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine tel que repris par la convention .
Le “patrimoine culturel immatériel”, se manifeste notamment dans les domaines suivants :
- les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel ;
- les arts du spectacle ;
- les pratiques sociales, rituels et événements festifs ;
- les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ;
- les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
La législation algérienne (loi 98-04) considére comme patrimoine immatériel les domaines suivants :
« l’ethnomusicologie, les chants traditionnels et populaires, les hymnes, les mélodies, le théâtre, la chorégraphie, les cérémonies religieuses, les arts culinaires, les expressions littéraires orales, les récits historiques, les contes, les fables, les légendes, les maximes, les proverbes, les sentences et les jeux traditionnels » ( Article 67).
Une liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité est établi par l’UNESCO, pour l’Algérie , cette liste comprend le patrimoine suivant :
- L’Ahellil du Gourara (2008)
- Chedda de Tlemcen (2012)
- Le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi ‘Abd el-Qader Ben Mohammed dit «Sidi Cheikh» (2013)
- Les pratiques et savoirs liés à l’imzad des communautés touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger (2013)
- Le rituel et les cérémonies de la Sebeïba dans l’oasis de Djanet, Algérie (2014)
- Le sbuâ, pèlerinage annuel à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, Gourara ( 2015)
Le patrimoine culturel immatériel reste très fragile dans notre culture basée bien souvent sur la transmission orale. Beaucoup de nos coutumes, savoir-faire et rituels faisant partie intégrante de notre identité tendent à disparaître. Nous avons presque tous oublié nos contes d’enfance, quelques pratiques ou rituels que nos grands-mères faisaient par exemple. Au-delà des plans de sauvegarde mis en place, il est de la responsabilité de chacun de nous de sauvegarder et transmettre ce qui nous fait au final.
Source photos : http://www.unesco.org/culture/ich/img/photo//thumb/06588-BIG.jpg
