Nous vous parlons souvent de street-art, mouvement urbain né dans un esprit de rébellion où les les artistes envahissaient les rues en utilisant divers médiums pour pouvoir s’exprimer librement et s’inscrire dans une démarche de ré-appropriation de l’espace public, jugé alors, non représentatif de leurs visions.
Indéniablement, depuis leur apparition, les actions efficaces et marquantes des artistes urbains priment le street-art et le positionnent confortablement dans l’industrie artistique. Ceci le déplace petit à petit de la rue, élément fondamental du mouvement, aux galeries et musées.
Le street-art plait.
Contemporain et à proximité du grand public, l’art urbain s’installe aisément dans un quotidien qui, particulièrement en Algérie, est réticent à l’art. Il est compris et accepté. Ainsi, le placer dans une galerie garantie une audience certaine et intéressée et en conséquent, un business florissant.
De performance anti-conformiste à produit esthétique, l’art urbain serait-il entrain de perdre de son essence d’art social et engagé, non uniquement à travers le message qu’il transmet mais bien l’environnement dans lequel il s’impose et qui au final, l’alimente ?
Nous nous demandons si le street-art peut évoluer entre quatre murs et profiterons de l’exposition de Sneak, artiste urbain très actif, demain, au sous marin pour avoir son avis sur la question.
